Située à la pointe Nord de Madagascar, la ville de Diégo-Suarez sera sous les feux des projecteurs, du 23 au 25 août prochain, à l’occasion du Festival International de Kitesurf. En effet, des compétitions de Kitesurf, Windsurf (planche à voile), Wingfoil (aussi appelé wingsurf, ce sport extrême nautique de 2019 qui est un mélange de funboard et de kitesurf), Big Air, Freestyle ou encore de Best Impression sont prévues au programme.
Plus encore, des démonstrations spectaculaires de pro-riders (professionnels de sport de glisse) seront également mis à l’honneur durant ces 3 jours sportifs et festifs, dans la magnifique Baie de Sakalava. Le célèbre kitesurfer Hollandais, Stig Hoefnagel, y sera particulièrement attendu par les amateurs et passionnés de sports nautiques locaux et régionaux.
Le kitesurf et ses débuts dans la région nord de Madagascar
Initié en 2022, après la pandémie de Covid, le Festikite avait accueilli 70 participants pour sa première édition. En 2023, 100 athlètes compétitionnaient dans les baies du Nord de la Grande Île et, cette année, c’est 50 de plus que l’année dernière qui sont attendus pour cette compétition de haut niveau. Des “rideurs“ régionaux (de l’Île-de-La Réunion, de Mayotte, de l’Île Maurice) et internationaux (de France, Espagne, Italie et Sud-Afrique) seront au rendez-vous.
Les avantages de la baie de Sakalava
La Baie de Sakalava et la Mer d’Emeraude sont des endroits de plus en plus côtés par les professionnels de la glisse, du fait de leurs conditions météorologiques et naturelles idéales. En effet, le vent constant et les eaux peu profondes en font un lieu parfait pour le kitesurf et la planche à voile, propulsant ainsi la ville de Diego-Suarez comme destination touristique de premier plan en termes de sports nautiques.
La saison de Kitesurf s’étend de fin-mars à mi-décembre avec un pic entre juin et septembre, lorsque les alizés sont au plus fort. Le vent est régulier dans la région et souffle de 20 à 30 nœuds d’Avril à Décembre.
Le “varatraza”, dont la vitesse peut atteindre jusqu’à 22 mètres/seconde, souffle vers la plage, de l’Est au Nord-Ouest, ce qui est rassurant. En effet, ces conditions de vent rentrant ou “side-on” permettent aux débutants de se familiariser avec ce sport, en toute sécurité, et de progresser rapidement.
Par ailleurs, la barrière de corail qui se trouve à 1 kilomètre de la plage est un avantage conséquent pour les cours débutants car en marée basse, tout le monde a pied partout, et pour celles et ceux qui souhaitent slalomer avec plus de vagues, il est possible de surfer en toute sécurité au niveau de la barrière de corail et d’avoir toujours pied.
Au programme
En plus des épreuves sportives, d’autres activités sont prévues au programme comme des concerts, des animations diverses, dont l’élection d’une Miss et d’un Mister Festikite, des démonstrations de moraingy, cet art martial traditionnel malgache, ainsi qu’une soirée de clôture au village de pêcheurs de Ramena.
Cet événement sportif d’envergure sera l’occasion, pour Madagascar et Diego-Suarez, de briller une fois de plus au niveau du monde de la glisse.
Les retombées locales du kitesurf
Cette discipline a connu récemment une reconnaissance internationale à l’occasion de sa première apparition aux Jeux Olympiques de 2024, de Paris, avec notamment la participation du champion du monde dans ce sport, Alexandre Caizergues. Porteur de la flamme olympique, ce kitesurf français est le premier homme au monde à avoir franchi la barre symbolique de 100 km/h avec un véhicule tracté par le vent, sur l’eau en étant propulsé par la force du vent.
Relance du tourisme local et régional
Le kitesurf représente environ 10 % de l’activité économique locale et joue un rôle important dans l’économie de Diego-Suarez. La majorité des participants à l’événement sont des kitesurfers indépendants (originaires de la ville même ou de l’étranger). Pour faciliter leur participation, des voyages ont été organisés depuis Antananarivo, la capitale malgache.
La compétition est de plus en plus prisée et le niveau s’améliore au fur et à mesure des années avec l’apparition de plusieurs écoles spécialisées. Ainsi, des coachs internationaux encadrent de jeunes talents pour leur permettre d’atteindre un niveau de compétition élevé et plusieurs établissements hôteliers de la Baie de Sakalava ont maintenant leur propre école de kitesurf avec des moniteurs formés et qualifiés selon les normes fixées par IKO (International Kiteboarding Organization), à savoir un programme intensif Campus Bleu.
Vous pourrez ainsi être initié au maniement du kite et apprendre toutes les techniques et procédures de sécurité, et ce, dans un environnement paradisiaque, chaleureux et professionnel ! La pratique du kitesurf ne demande aucune force physique car tout est dans la finesse et la coordination. Alors prêt à tenter l’aventure pour l’année prochaine ou à découvrir le Nord de la Grande Île ?
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Rédigé par Valérie ANDRéAS pour Mad Caméléon
*Photographies adaptées sous Licence CC-by-nc-nd par https://www.flickr.com/photos/tattum/
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