Aujourd’hui nous vous emmenons à la pointe Nord de Madagascar, à 1115 kms d’Antananarivo, la capitale malgache, à une quarantaine de kilomètres du Cap d’Ambre qui se situe entre l’Océan Indien, à l’Est, et le Canal de Mozambique, à l’Ouest.
La ville de Diego-Suarez doit son appellation au navigateur Portugais, Diogo-Diaz, qui en a fait la découverte en 1543, et à son compatriote, l’amiral Fernando Suarez. De son autre nom, Antsiranana, qui signifie « port » en malgache, cette ville fascine encore aujourd’hui par son histoire, ses influences coloniales et ses nombreux attraits naturels pittoresques :
Avec ses 156 km de côtes et son propre “pain de sucre”, appelé Nosy Lonjo, la baie de Diégo-Suarez, rivalise de beauté avec celle de Rio de Janeiro, au Brésil.
Elle est, en fait, composée de quatre anses plus petites qui sont :
Considéré comme un lieu sacré pour les Sakalavas (groupe ethnique de la Grande Ile qui occupe la majeure partie de la frange côtière occidentale de Madagascar), cet îlot rocheux d’origine volcanique et à la forme cônique fait encore, aujourd’hui, l’objet de cérémonies traditionnelles régulières. Il est recouvert d’une végétation sèche comme les baobabs typiques de la région (Adansonia suarezensis) mais également de mangroves.
Diégo-Suarez est un véritable condensé de la biodiversité malgache, au grand bonheur des amoureux de la nature qui seront comblés par cette incroyable variété. En effet, 20 espèces de lémuriens ont été répertorié et notre circuit Vagabondage au Nord vous permettra, à l’occasion, de faire la découverte de forêts primaires, de mangroves, de paysages de savane et même de formations rocheuses de latérite rouge ou de calcaire (les Tsingys rouges et gris).
La ville de Diégo-Suarez s’étend sur un promontoire rocheux et cette ancienne base navale coloniale a gardé quelques traces du passé à travers l’architecture de quelques vieilles maisons encore présentes comme sur la rue Colbert, le marché local ou alors la place Joffre, où est d’ailleurs érigée une statue de bronze du maréchal de France, Joseph Joffre. Cette place historique est devenue un lieu incontournable de la vie locale, avec sa vue imprenable sur la presqu’île Cap Diego, la base militaire française, le port de la ville et les bâteaux de croisières qui viennent y faire escale.
Le maréchal Joffre a en effet été chargé, sous les ordres de Joseph Galliéni, le gouverneur général de Madagascar de l’époque, de la fortification du port de Diego-Suarez afin de lutter contre la poche de résistance malgache, face à la campagne de colonisation de la Grande Île qui a été lancée dans les années 1895 et 1896.
Les gens du nord, comme les côtiers en général, ont l’accueil et l’approche facile. De nombreuses nationalités (comoriens, français, chinois, créoles, arabes ou encore hindoue) cohabitent de manière pacifique, faisant de Diego-Suarez une ville cosmopolite. L’hospitalité des habitants rendra votre séjour encore plus mémorable avec leur “Tonga Soa” ou “Bienvenue” lancé sur un ton chantonnant et souriant.
LES AUTRES ATTRAITS ENVIRONNANTS
Les alentours de Diego ne sont pas en reste de sites touristiques et nous pouvons citer quelques incontournables comme :
Le parc Tsingy Rouge est un arrêt incontournable à 60 kms au Sud-Est du troisième port de Madagascar. Sculptées par le temps dans la latérite rouge, les formations rocheuses qui en ressortent sont dignes d’un véritable décor de cinéma. Pour y accéder, un 4×4 est nécessaire et une aire de pique-nique, avec des pailllotes et des sanitaires, ont été aménagé dans les environs afin d’agrémenter la découverte de ce paysage unique.
Et enfin La Réserve spéciale d’Ankarana qui fait partie du réseau d’aires protégées de la Grande Île. 8 circuits y sont aménagés: la grotte des chauve-souris, la “perte des rivières” et son gouffre impressionnant, la rivière verte, le lac Vert, le deuxième canyon, le tsingy rary, le tsingy meva et la boucle benavony avec ses deux ponts suspendus en plein cœur des Tsingys de calcaire gris.
Alors pour en savoir davantage sur ces joyaux du nord de l’île, nous vous donnons rendez-vous le 23 août prochain pour la 3e édition du Festikite dans la Baie de Sakalava.
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Rédigé par Valérie andréas pour Mad Caméléon
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